Perquisition chez Auto-Plus : "Des méthodes de la Stasi"
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Par La rédaction du Post
le 15/07/2008, vu 411 fois, 2 nombre de réactions
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Les perquisitions au sein des rédactions deviendraient-elle monnaie courante? Après la garde à vue du journaliste indépendant Guillaume Dasquié fin 2007, voici que la police se mêle des affaires d'Autoplus suite à une plainte de Renault pour "espionnage industriel". Bruno Thomas, journaliste, est en garde à vue depuis ce mardi matin.
Contacté par Le Post, un journaliste de la rédaction dénonce les méthodes de Renault tout en reconnaissant que les photos d'Auto Plus sont le résultat d'un vrai travail de paparazzi.
Renault a porté plainte ce matin contre Auto Plus pour "espionnage industriel", ça vous choque?
"On a l'impression qu'Autoplus a piqué les secrets de fabrication de Renault! Il faut dire que dernièrement, nous avons été très forts sur les scoops Renault. Nous avons fait notre travail de journalistes."
"Mais nous sommes surtout très surpris car ça ne nous était pas arrivé depuis dix ans environ, c'était une entreprise française également...
Ce qui m'embête le plus c'est que Bruno Thomas (le journaliste en garde à vue, ndlr) perde son temps en ce moment."
La plainte de l'entreprise française concerne une photo volée d'un prototype de voiture, savez-vous laquelle?
"Non, je ne sais pas exactement de quelle photo il s'agit mais je sais que ça concerne la rubrique "Nouveautés" qui comprend cinq pages de photos. Parfois, se sont des photos prises par des paparazzi, parfois ce sont les constructeurs eux-mêmes qui organisent la fuite pour créer un buzz. Mais nous n'avons jamais fait de violation de propriété privée."
Ce mardi matin, une dizaine de policiers a débarqué dans votre rédaction et ont saisi disques durs et photos...
"Ce sont les méthodes de la Stasi! (ancienne police de l'Allemagne de l'Est, ndlr) On est en plein délire! Ils n'ont rien à faire à la rédaction. Je ne comprends pas pourquoi Renault utilise l'argent du contribuable en nous envoyant la police."
Renault aurait-il pu faire autrement?
"Oui, ils auraient pu faire une enquête interne. Quand on a des problèmes, on les règle à la source. Or le problème ne vient pas de chez nous. Ils me font rire parce que les prototypes sont quand même vus par 150 personnes minimum! Renault n'a pas su gérer, c'est son affaire. D'autres constructeurs ont des mesures draconniennes: ni téléphone, ni sac...Ce n'est pas le cas chez Renault."
Source:Le post
