mercredi 13 mai 2009
Opel : les concessionnaires français adoptent le plan EurodaRéunis à Paris pour le premier congrès national de leur groupement le 12 mai, les concessionnaires français de la marque au Blitz ont massivement voté en faveur de l’adoption du plan Euroda. Alors que les partenaires d’Opel dans l’Hexagone étaient les derniers à se prononcer sur ce plan stratégique, 181 distributeurs (sur 184 consultés) ont répondu de façon favorable à la question de savoir s’ils souhaitaient participer à cette opération. Celle-ci reviendrait (sur une base datant de mars dernier) à investir 150 euros par VN immatriculé afin d’entrer au capital d’une nouvelle entité baptisée « Opel Europe » (à hauteur de près de 20 % de son capital). Il convient de souligner que les concessionnaires de la firme ont livré près de 1,5 million de VN l’an passé à travers le Vieux Continent. Ce volume est, par ailleurs, complété par un volant de 500 000 ventes directes du constructeur. Pour mémoire, 24 des 25 groupements qui les réunissent dans le marché unique ont ainsi répondu présent à cet engagement à haute valeur symbolique. Seuls les opérateurs de la Finlande l’ont rejeté.
Acte volontaire
En fait, les décideurs concernés estiment pouvoir mettre quelque 900 millions d’euros sur la table des négociations susceptibles de trouver leur finalisation au terme des trois semaines à venir. Le plan Euroda doit se dérouler sur la base d’une montée en puissance étalée sur trois ans. Concernant l’avenir même d’Opel, le président du groupement national des concessionnaires français, Jean-Paul, Lempereur (notre photo), estime que le meilleur des scenarii serait celui d’une nationalisation rapide par l’état fédéral allemand, avec, à la clé, une seconde phase de désengagement. Donc, d’ouverture à des capitaux privés… dont ceux rassemblés sous la bannière d’Euroda. Ainsi, serait validée une ouverture de capital, dont profiterait une souscription organisée sur la base du volontariat. Et le patron du GNCO d’estimer ainsi que l’engagement de ses homologues « constituerait un acte de gestion véritable »
Credo
Plus que jamais, les distributeurs du Blitz (généralement représentants de Saab) semblent croire en l’avenir de leur logo. Ils notent qu’ils disposent d’une gamme complète, d’une couverture géographique efficace et assurée par des entreprises capitalisées. À rebours, ils regrettent certains choix qui obèrent aujourd’hui leurs performances commerciales. Quid du dossier des loueurs ou du handicap des délais de livraison qui se sont allongés en début d’année ? Des questions parmi tant d’autres. Mais ces décideurs restent convaincus que « leur » marque vaut plus que sa place actuelle tant chez nous qu’à l’échelle continentale.
Jean-Pierre Jagu-Roche