Le biocarburant n'a pas à mon avis le bilan positif dont j'ai entendu un agriculteur se vanter à la radio...
En dehors de ce qu'il faut générer pour faire pousser les graminées utilisées, il faut impérativement tenir compte de la fermentation des résidus de plantes inutilisées dans le cas des oléagineux, et du dégazage qui se produit au moment de la fermentation lors de la fabrication du méthanol (dans ce cas, toute la plante est utilisée, par contre).
Au final, il ne faut pas perdre de vue qu'il n'y a ni création ni disparition de matière (ce serait alors une autre forme d'énergie, bien plus efficace, celle-là, d'ailleurs
) et qu'il faut bien que ce qui n'est pas employé aille quelque part... Et encore, la partie employée va être brûlée dans les moteurs et être rejetée à son tour.
De ce point de vue, le seul reproche qu'on puisse faire aux combustibles fossiles, est qu'on libère du CO2 (et pas que ça, d'ailleurs) qui était jusqu'alors piégé en profondeur depuis l'ère Secondaire.
Dans le cas du biocarburant, il n'y a pas de disparition miraculeuse des gaz indésirables, mais un simple cycle (ce qui, vous me direz, n'est déjà pas si mal).
Maintenant, l'un des énormes inconvénients du méthanol, c'est la gigantesque consommation d'eau qui est nécessaire, et celle-ci (du moins celle, potable, des nappes phréatiques, pas celle qui nous tombe sur la gueule depuis des mois
) se raréfie aussi.
Ajoutons-y que le biocarburant est produit au détriment de la production alimentaire, plus la disparition prévue de longue date des réserves d'hydrocarbures fossiles, et on comprend aisément qu'il va bien falloir trouver une toute autre solution !
L'électricité apparaît donc nettement comme la seule solution envisageable à relativement court terme, en fait.
Ca laisse encore le temps d'améliorer batteries, piles à sels métalliques d'hydrogène, etc. mais on y va, on y arrivera fatalement après avoir épuisé tout le reste.
Il restera que pour y parvenir, il faudra produire d'énormes quantités d'électricité à poste fixe pour recharger les batteries et produire de l'hydrogène ; bon, à ce niveau, les centrales nucléaires françaises en produisent en excédent (ce qui explique qu'EDF encourage le suréclairage des villes en leur faisant des prix attractifs), alors ça devrait pouvoir coller, au moins tant qu'il y aura des métaux lourds pour la fission ! Mais après ? Et puis bon, la fission pose aussi un énorme problème de gestion des déchets, et ceux-là sont les pires qu'on puisse imaginer !
De l'imagination, il va donc en falloir à nos politiques... Et sans tarder !
Et pourtant, en attendant, ils se contentent de taxer du pognon aux automobilistes, au lieu de travailler à des solutions de remplacement... C'est tout de même un peu navrant, non ?
Bon, ben ça nous mène un peu loin de la GT, tout ça...
Désolé, c'est encore moi qui ai dérapé, en plus !